Définition de INCESTUEUX, EUSE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : in-sè-stu-eû, eû-z'

DÉFINITIONS

1
Coupable d'inceste.
C'est en vertu de ce pouvoir que saint Paul, au nom de Jésus-Christ, accorda par indulgence à l'incestueux pénitent de Corinthe la grâce la plus complète
de Louis BOURDALOUE dans Ouvert. du jubilé, Myst. t. II, p. 545
La douleur vertueuse De Phèdre malgré soi perfide, incestueuse
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Ép. VII
De son maître offensé rival incestueux
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Mahom. II, 6
Nature : Substantivement.
Un seul jour ne fait pas d'un mortel vertueux Un perfide assassin, un lâche incestueux
de Jean RACINE dans Phèdre, IV, 2
On sait que saint Paul excommunia l'incestueux de Corinthe
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. Yvetot.
2
Où il y a inceste, en parlant des choses.
Un reste mal éteint d'incestueuse flamme
de Pierre CORNEILLE dans Hérac. III, 1
Mais ce lien du sang qui nous joignait tous deux Écartait Claudius d'un lit incestueux
de Jean RACINE dans Brit. IV, 2
Le Précurseur ne séjourne dans la cour d'Hérode que pour reprocher à ce prince ses dissolutions et son commerce incestueux
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Confér. Conduite des clercs dans le monde
3
Sémantique : Fig. et surtout en poésie. Qui appartient à l'incestueux. Des mains incestueuses.
C'est moi qui sur ce fils chaste et respectueux Osai jeter un oeil profane, incestueux
de Jean RACINE dans Phèdre, V, 7

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Fussiez-vous le plus incestueux et ambitieux primat du monde
dans Sat. Mén. p. 8

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. encestuos ; espagn. et ital. incestuoso ; du lat. incestuosus (QUICHERAT, Addenda), de incestus, inceste.